Requiem de Rio

Mozart est mort avant de pouvoir achever son célèbre Requiem. L’histoire de cette partition-testament à fait couler beaucoup d’encre depuis 1791

A commencer par celle de ceux qui, à la demande de la veuve du compositeur, se sont employés à tenter de la parachever. Malgré leurs efforts, une pièce du puzzle a toujours manqué, faute d’esquisses: le Libera me qui, dans l’église romaine, conclut la messe des morts.

L’année dernière, une version en a été retrouvée dans les archives de l’ancienne cathédrale de Rio de Janeiro. Si elle n’est pas de la main de Mozart, elle est parfaitement dans l’esprit de sa musique et de l’oeuvre qu’elle complète. C’est au compositeur Sigismund Neukomm (1778-1858), proche de Haydn, qu’on la doit. Avec cette pièce rapportée, on parle désormais de la version dite de Rio. Après l’enregistrement-événement de Jean-Claude Malgoire fin 2005, l’ensemble vocal fribourgeois L’Accroche-Choeur l’interprète en première suisse avec l’ensemble Baroque du Léman. Samedi à Lausanne, dimanche au Sentier.

LEO BOLLIGER